Blues du soir.
J'ai envie de pleurer mais je n'y arrive pas. J'ai envie de crier. J'ai envie de mourir. J'ai envie de vider mes boites de cachets et de m'en aller à jamais. De tout quitter, de tout fuir. De leur dire à tous "Ah bon je semble aller mieux ? Mais oui, je vais mieux, mais je ne vais pas Bien." J'ai donné tout de moi, je donne encore tout mon sourire, et qu'est-ce qu'on me donne à moi ? J'ai envie de croire en quelque chose qui n'est pas mort, j'ai envie d'arrêter d'attendre. Attendre quoi ? La routine s'installe, la vie m'ennuie. Je me défonce au sport. Je me défonce tout court. Et d'ailleurs c'est parce que je suis défoncée que je crie ma vie ici sans comprendre le moindre mot de ce que j'écris. Et demain je me lèverai, je mangerai, j'irai faire du sport encore, me fatiguer physiquement. Et là mentalement je suis épuisée. Je ne sais plus ce que je veux, combien de fois par jour je me retrouve à fumer ma clope en me disant "Et maintenant ?". Je souffre de ces gens qui mangeront leur lasagne quand je mangerai mon riz. Je souffre de ces gens qui ne sont pas là, qui ne sont plus là. Ceux qui me font attendre. Ceux qui me lâchent, ceux qui m'insultent. Et de cette vie tout court qui veut qu'on remplisse le temps qui nous est infini, cette.. cette vie..
J'aimerais pouvoir parler et que je m'endorme en me disant "j'ai passé une bonne soirée, je l'aime bien cette personne", mais elle ne nous aime pas. Elle n'est pas là d'ailleurs, ils ne sont plus là.
Je suis si seule et je me tord de douleur quand j'envoie mon sourire.
Eos, 4 juillet 2013, woaw, déjà...