Lutte d\'Eos

Lutte d\'Eos

Ana qui m'emprisonne, Ana qui m'empoisonne

Plus je me bat plus tu finis par m'attirer vers toi. Je tombe un peu plus chaque jour, mon âme se fatigue de toi. Si quelqu'un se meurt de faim la nuit, il se lèvera et mangera un peu. Si quelqu'un veut un petit lait chaud avec du miel pour s'endormir le soir, il se lèvera, le boira. Et moi je n'y parviens pas. J'ai réussis il y a peu, à mettre deux cm de lait dans un verre, allongé ensuite à l'eau, oh, quelle victoire. Les mots se suivent avec légèreté à chaque seconde de ma vie, et pourtant je ne parviens pas à les écrire. Il n'y a plus rien d'humain, il n'y a plus rien de moi dans ces os que je traine. Je voudrais m'envoler. Je vois les autres manger, pourquoi je n'y parviens pas. Alors je me cache mâche et recrache chaque chose comme un animal qui ne sait plus comment vivre, à petit feu je crève en cherchant la sortie...

 

Ana tu n'es qu'une mort déguisée. Une douce folie qui s'élève en nous, sans nous, dans notre dos, dans notre ignorance.

 

32,5kgs. Eos.



02/12/2012
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