À toutes celles qui tombent...
Puisqu’on a la force de se détruire, alors on a assez de force pour s’en sortir.
La route est longue et difficile, elle est peuplée d’échecs, ce n’est pas qu’une pente à remonter, c’est une partie de nous même à défier. C’est détourner la force qu’on s’inflige contre nous et la prendre avec nous. À force de persévérance, de temps, d’aide extérieure et de travail interne. On y arrive. Je suis fragile mais j’y crois, parce que j’ai retrouvé le goût de la vie que j’ai si longtemps détestée. J’ai saboté ma croissance et détruis tout ce que je créais, mais un jour l’heure arrive d’apprendre à vivre. Vivre anorexique c’est choisir la facilité, car quand on est malade, quand on est vraiment malade, le véritable défi est de se battre contre nos propres pensées. Et ne plus se laisser tomber. Quand on ne sait plus rien faire d’autre que maigrir, on doit se battre pour stopper cette descente aux enfers. Battez-vous, la partie n’est pas perdue d’avance et je crois que la vie vaut le coup d’essayer.
Les TCAs, c’est des années d’enfer. Vouloir s’en sortir c’est un déclic qu’on prend à contre-cœur. Et s’en sortir, c’est des années de travail. Je vous souhaite de ne jamais y tomber, et si c’est le cas, n’oubliez pas de vous battre.
Eos,
16 juin 2013